Le test de positionnement de début de seconde 2024 offre un aperçu précieux du niveau en mathématiques des élèves à l’entrée au lycée. Si les résultats globaux s’améliorent, de fortes disparités subsistent entre les différentes voies scolaires, entre les sexes… et selon l’origine sociale des élèves.
Résultats en hausse pour les élèves de seconde générale et technologique
En septembre 2024, plus de 700 000 élèves ont passé ce test de mathématiques. Le score moyen pour les élèves de la voie générale et technologique est de 260,4 points, en hausse de 3,8 points par rapport à 2022. On observe également une baisse de la proportion d’élèves en grande difficulté (groupes 1 et 2), qui passe à 25,2 %, tandis que les groupes les plus performants (groupes 5 et 6) gagnent 1 point pour atteindre 36,8 %.
Voie professionnelle : une nette amélioration, mais un retard marqué
Les élèves de seconde professionnelle progressent aussi : leur score moyen passe de 199,8 à 205,4 points en un an (+5,6 points). Toutefois, 71,2 % d’entre eux se situent encore dans les groupes les plus faibles. À l’autre bout du spectre, seuls 5,6 % atteignent les groupes les plus performants. L’écart avec la voie générale reste conséquent : 55 points de différence en moyenne.
Écart filles/garçons : les garçons toujours devant en mathématiques
L’analyse genrée des résultats montre une différence persistante : en mathématiques, les garçons devancent les filles de 11,4 points en moyenne. Cet écart, stable par rapport aux années précédentes, contraste avec les résultats en français, où les filles obtiennent de meilleurs scores. Il reflète l’impact durable des stéréotypes de genre et souligne la nécessité de stratégies éducatives pour encourager les filles à s’épanouir dans les disciplines scientifiques.
Origine sociale : un facteur déterminant dans les résultats en mathématiques
L’analyse des données 2024 confirme une réalité bien connue des chercheurs en éducation : les inégalités sociales influencent fortement les performances scolaires, et notamment en mathématiques.
Les élèves issus des milieux les plus favorisés obtiennent en moyenne 51 points de plus que ceux des milieux les plus défavorisés. Cet écart est plus marqué que celui observé entre filles et garçons, ce qui souligne l’impact du contexte familial, culturel et économique sur la réussite en mathématiques.
Dans la voie professionnelle, ces inégalités sont encore plus visibles. Les élèves défavorisés y sont surreprésentés, ce qui contribue à une concentration des difficultés dans cette filière. À l’inverse, la voie générale accueille une majorité d’élèves issus de milieux favorisés, avec des performances globalement plus élevées.
Une dynamique positive, mais des défis à relever
Depuis 2021, les résultats en mathématiques suivent une tendance à la hausse, signe d’une reprise après les effets de la crise sanitaire. Néanmoins, les inégalités restent marquées entre les différentes voies et selon le genre. Des actions ciblées, pédagogiques et sociales sont indispensables pour consolider les acquis et combler les écarts.
Les résultats du test de positionnement 2024 en mathématiques sont globalement encourageants. Mais pour garantir un accès équitable à la réussite scolaire, il reste essentiel d’agir sur les inégalités entre filières et sur les biais de genre encore trop présents dans l’apprentissage des mathématiques.
